L’avancée de l’accord du 5 Mars 2023 de l’ONU sur la biodiversité des océans
Le 5 mars 2023, un accord historique sur la protection de la haute mer a été signé à New York, siège des Nations Unies. Ce texte constitue une avancée majeure dans la protection de la biodiversité. Il vise, pour cela, à lutter contre les tendances destructrices qui menacent la santé des océans. Il établit l’utilité de la surveillance par satellite pour sauvegarder les écosystèmes en haute mer. Cette surveillance de haut niveau donne une interprétation fixe de la pollution, des navires de pêche illégaux, du trafic illégal ou de la contrebande.
Par l’intermédiaire de la surveillance par satellite, l’intelligence artificielle (IA) prend une part importante dans la protection des océans, qui recouvrent environ 71 % de notre planète et une part essentielle de la biodiversité. Étudier la biodiversité et son évolution représente donc un enjeu scientifique et sociétal majeur pour répondre aux défis posés par le changement climatique et contribuer aux objectifs du développement durable (ODD) des Nations Unies.
La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) et le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) estiment que la structuration des données reste l’un des freins majeurs à la connaissance de la biodiversité. Face à la complexité des interactions entre les écosystèmes et à l’hétérogénéité des données, les indicateurs actuels restent limités dans la prédiction des évolutions de la biodiversité, notamment en milieu marin. L’IA a donc un potentiel significatif pour répondre à ce défi. En proposant de nouvelles solutions pour collecter, structurer et valoriser les données, l’IA peut fournir des ressources inédites afin de dresser une photographie actuelle de l’état de la biodiversité et de prédire son évolution. Appliquées au milieu marin, ces innovations permettent d’avancer vers le quatorzième ODD, qui promeut la conservation et l’exploitation durable des écosystèmes marins et côtiers.
-Mélissandre Faussurier
